Sunday
Nov152009

Berlin - Ever

A vous Mme J., for ever.

Saturday
Jul252009

Berlin - Today for Tomorrow

Lundi 20/07/2009 - vers Berlin

Ailleurs – nulle-part si ce n’est parmi les nuages.

Ai découvert l’Auvergne.  Quelques jours, quelques coins.  Me suis enfuie de Bruxelles mercredi dernier sans autre but que de vivre quelques instants en famille.  Là-bas me suis enfuie dans des récits écrits par d’autres. Ai découvert La solitude des nombres premiers (Paolo Giordano).  Et depuis je me dis que Matia a sans doute raison : nous avons un jumeau.  Il y a peu j’ai compris que mon alter ego n’était pas mon jumeau.  Plus encore j’ai compris qu’il fut mon alter ego et que je ne fus pas le sien.  Pire encore je pense avoir vécu dans l’illusion.  Manipulée (probablement inconsciemment).  Je me suis complu dans une situation qui ne me convenait pas.  Pensées plus rapides que le crayon.  J’ai compris que j’avais vécu dans le leurre. 

En Auvergne, j’ai découvert cet auteur et ce récit.  J’ai conforté mon idée : un jour je serai institutrice ou psy pour enfants ou mère.  L. dit que je serai mère.

Et puis j’ai découvert Océans d’Yves Simon.  Auteur dont l’interview m’avait passionnée.  Suis passée chez Filigranes ce matin l’acquérir.  Un livre à recommander.  Un de plus.  Accessible et profond.

Suis donc partie vers Berlin accompagnée de B., ami d’amis.  Tendue et dépitée car ai accepté… nous verrons.

Léo-Paul m’emmène à travers la vie d’adolescents du XXème siècle.

Lundi 20/07/2009 – 18.05’

Nous sommes dans « notre » chambre.  Magnifique lieu.  Loin de tout, près de tout, loin de rien, mais dans ce Berlin qui me plaît toujours autant.  Une fois de plus l’amabilité et la courtoisie des Berlinois – natifs ou d’adoption – me séduit.  Ah si seulement…

Lundi 20/07/2009 – 21.00’

Les choses sont tirées au clair.  Nous passerons un bon séjour, seulement si je me détends.  Pas de sport ce soir.  Demain, parcours classique.  Mercredi les canaux.  Jeudi et Vendredi ???

Cocktail sur Cocktail (4 au total, 3 de trop…).  Back to the Future.  Il y a 2 ou 3 ans.  Berlin – S., R. et Moi. Dans un appartement près de Nollendorfplatz.  Aujourd’hui à l’opposé de la ville.  Et puis l’an dernier. Beaucoup plus classique et « stijf ».  Même si l’amour était au rendez-vous et ne l’est plus aujourd’hui.

L’Auvergne.  Quel séjour !  Un rapprochement de L., mon frère.  Tout s’arrête…

Mardi 21/07/2009 – après-midi

Berlin comme je l’aime.  Animations.  Soleil. Vent.

Vent chaud qui me plonge quelques années en arrière dans le Sud.

Ici aussi je sens le regard des hommes se poser sur moi.  Pourquoi cela n’a-t-il aucun impact positif conscient ? Je suis assise au pied de l’église Kaiser-Wilhelm qui ne fut pas reconstruite.  Pour commémorer.  Et d’une autre  qui a été construite.  Pour l’avenir.  Nouveau départ.  Réconciliation.  Ne pas oublier.  Mais ne pas rester figé dans un passé douloureux.

Des touristes, nombreux, trop nombreux.  Et surtout, moins respectueux que ceux que j’ai l’habitude de croiser ici.  Des touristes néerlandais qui me demandent des explications sur les raisons qui ont poussé les « autorités » à ne pas reconstruire cette église et qui pensent que c’est une question d’argent.  Comme si tout était une question d’argent.  Les buts et idées supérieurs n’existeraient donc pas.  Et pourtant…

La soirée d’hier est un moment dont j’ai honte.  On me dit qu’un moment de honte est vite passé.  Je n’en crois rien...

Mardi 21/07/2009 – plus tard

C’est aussi cela Berlin.  Des rencontres impromptues de personnes qui viennent d’un ailleurs si proche. Comme cette jeune femme qui m’a parlé quelques instants, qui sera déléguée commerciale pour Cook. Comme ce Clown qui le « temps d’un instant » nous a fait rire aux larmes !  Et puis ce serveur tunisien qui nous parle français, qui nous parle de l’institut français où nous pouvons trouver tout ce que nous cherchons sur la culture française.  Comme si nous étions à la recherche de culture française à Berlin !  Et puis ce resto « au détour d’une rue ».  Bien plus sympa d’être parmi les Berlinois et les habitués que dans un traquenard à touristes.  Les petits coins oubliés de la masse.

Mercredi 22/07/2009

Berlin m’est agréable même si ma solitude me manque.

Il y a des bouquins que l’on découvre au détour de vacances improvisées.  Et l’on se demande ou peut-être sait-on pourquoi ils n’ont pas été placés plus tôt sur notre route.  Certains livres qui en substance disent ce que nos aînés nous ont dit.  Et ces choses que l’on entendait résonnent en nous.  Comme si nous nous disions « Ils me l’ont dit.  Je leur disais que je savais.  Et au fond, je n’ai pas écouté, j’ai continué et me suis fourvoyé(e)… Leurs désillusions sont devenues miennes, leur amertume m’est devenue familière, elle est comme une seconde peau ».

Claude Roy a commenté Océans.  Et c’est son commentaire qui m’a donné la curiosité nécessaire pour le lire. Je ne peux plus le lâcher.  Une malle aux trésors disait Roy en 1984.  25 ans plus tard, on ne peut dire mieux.

C’est aussi cela Berlin : lire et (re)découvrir que nous ne serons plus jamais pareils après lecture, vivre et ressentir et parfois regretter de n’avoir pas vécu et ressenti plus.

Berlin a changé.  Je n’ai pas connu les Berlinois avant la chute du mur.  Mais il est certain qu’ils (est-ce la majorité ?) ne tiennent pas rigueur aux étrangers de ce qui leur est arrivé, ils ont construit sur les ruines une ville nouvelle, une vie nouvelle.  Et pour cela, je les admire et les respecte profondément.

La vie est ce que l’on décide d’en faire.  Un moment de honte est vite passé.

Oui, je suis sur un de ces bateaux « touristiques ».  Berlin n’échappe pas à la commercialisation « de tout ». Mais cette mini-croisière sera différente pour moi.  Car je n’écoute pas les commentaires du guide, je ne participe à aucun artifice.  J’écoute la musique qui me fait vibrer et correspond à l’instant présent.  Je prends tout ce qui est à prendre et qui est – comme le dit Simon (Océans) – déposé là pour moi et ne m’était jusqu’alors pas accessible.  Mes voisines de bateau se sont préparé un petit festin.  La vie peut-être si belle et si simple à la fois.  Si pure et dénuée d’énergie négative.

Des visages croisés.  L’Homme doit garder une part de l’enfant qu’il était pour ne pas courir à sa perte.  Oui idée partagée et galvaudée.  Mais cela fait-il de cette phrase quelque chose de faux ?

Visage d’enfant pour cette dame de plus de 50 ans.  Regard espiègle et jeux au cours de ce voyage au plus profond de Berlin.

Toutes ces solitudes rassemblées ou non.  Eparses ou non.  Toutes ces solitudes rencontrées.

J’avais oublié combien une blessure aussi infime soit-elle peut rendre les personnes blessées agressives.  J’avais oublié que la conséquence ou réaction universelle (?) à la blessure est cette agressivité.  Mais la blessure est-elle présente parce que nous disons la vérité, notre vérité ?  Notre vérité.  Donc pas la réalité.  Quand tous les lundis je discute dans ce minuscule cabinet aux murs bleu pâle, je suis – nous sommes – dans l’antre de la réalité.  Quelle réalité ?

Nous venons de faire demi-tour.  Suis maintenant dans le bateau et non sur le pont car il pleut.  Beaucoup de personnes décident de remonter car soudain le ciel s’éclaircit.  Je reste ici pour avoir une autre vue des ponts et lieux que nous traversons.  J’aurais aimé faire une boucle.  Partir de rien.  Revenir à rien.  Encore une phrase galvaudée.  Comme si les lieux communs reprenaient toujours le dessus.

Parler des gens rencontrés que l’on perd aussitôt de vue.  S’imaginer leur vie.  S’imaginer qui ils sont.  Toujours imaginer le beau, le bon, le meilleur.  Pulsion de vie.  Principe de réalité.  Concepts.

Photographier tous les ponts, autant de symboles de réunification.

Ne jamais parler trop vite.  Nous ne réempruntons pas les mêmes voies.  La boucle.  Toujours une boucle.  Et ressasser et recommencer.  Mêmes discours, mêmes résolutions voire mêmes promesses.  Renouveau ?

Hier en cherchant Time Out je suis tombée sur Only in Berlin.  Lors de ma première visite seule à Berlin, je m’ingéniais à aller au-delà des limites des cartes habituelles, sans guide, au gré de mes envies.   Aujourd’hui je suis ce livre.  J’ai ainsi visité le cimetière où Marlène Dietrich et Helmut Newton « reposent » à quelques pas l’un de l’autre.  Etrange proximité pour ces personnes que nous n’associons pas systématiquement.  Dans un quartier résidentiel, calme, loin des regards touristiques avides de …, ces deux personnes ont trouvé « refuge ».  Combien de temps seront-ils préservés ?

C’est aussi cela Berlin : prendre Only in Berlin, suivre les recommandations et aller au-delà.  Découvrir l’Université (FU).  Un campus fabuleux.  Une atmosphère studieuse et résidentielle à la fois.  Un environnement exceptionnel.  Un joyau.  Des enfants qui improvisent un terrain de baseball.  Une maman qui initie son bébé aux joies de la prime enfance.  Des étudiants qui refont le monde et d’autres qui l’observent.  Un organiste que l’on entend jouer et dont on ignore tout car l’église est fermée.

Une folle impression de liberté, une impression de tous les possibles.

Un couple aussi – déjà plus âgé – se promenant à la quête de fruits.  Une femme qui m’indique le chemin à suivre.

Une nature à couper le souffle.  Un calme…  Et la sérénité qui vous envahit et cette impression de toucher le bonheur du bout des doigts.  Y goûter mais repartir.  Car la vie…

Jeudi 23/07/2009

Léo-Paul m’emmène vers un ailleurs que j’aime et aurai du mal à quitter.  Réveillée à 6h par B. qui rentrait, je n’ai plus pu dormir.  Alors vers 7h j’ai quitté cette atmosphère lourde pour aller m’entraîner à la Gym de l’hôtel.

Si « demain » j’emmène P. et C. à Berlin, c’est ici que je les emmènerai.  Et tous les coins cachés seront ce qu’elles découvriront de Berlin.  Le reste, on le voit « assez » dans les livres.

Quand on choisit de quitter les voies arpentées par les touristes occasionnels qui visitent Berlin « parce qu’il le faut », quand on s’éloigne du centre et que l’on prend la « route du Sud », on rencontre d’autres personnes surprises par la présence d’une touriste dans ces quartiers peu visités.  Et pourtant, croyant vivre seulement une partie de la petite histoire, on visite une partie de la grande Histoire.  Non loin de « Rathaus Spandau » s’étend un site où une prison était présente.  La prison de Spandau.  Et ce qu’il en reste peut nous conduire à imaginer ce qu’elle fut.  A peine peut-on croire que dans ces lieux – aujourd’hui reconvertis en magasins (je vais y jeter un œil) – se sont passés des événements appris dans les livres d’histoire.

Quelques personnes attendent devant ce qui fut une tour de garde de la prison.  Savent-elles quel est ce monument historique ?  Savent-elles ce qui s’y est passé ?  Il fut décidé que la prison serait détruite après la mort du dernier prisonnier.  Ce fut R. Hess qui se suicida en 1987.  Ordre fut donc donné de la détruire (en quelle année déjà ? immédiatement ?).  Seules les tours ont été conservées.  Toujours cette volonté de garder en mémoire un bout de l’histoire pour mieux se rappeler et repartir.  J’aime beaucoup cette idée.  Cyrulnik parle sans cesse de résilience.  C’est de cela dont il est question à Berlin.

Plus j’avance dans ce voyage que je voulais autre, plus je me rends compte que notre vision du monde est biaisée.  Nous le savons mais l’oublions si facilement, quand (car ?) cela nous arrange.  Encore dans les années 1980 (peut-être direz-vous plus que jamais dans les années 1980) l’histoire dont nos professeurs nous parlaient était celle VECUE en Belgique, en France, pas en Allemagne.  Heureusement que notre professeur d’allemand, elle, nous a montré l’autre face, l’autre réalité de la guerre.  Notre esprit critique a pu se réveiller. Je le disais, nous oublions trop souvent que le peuple allemand a souffert et a été meurtri par la 2ème guerre mondiale.  Sa foi en l’avenir et en l’homme en est d’autant plus admirable.  Sensation de répétition mais cela me semble tellement important.

Dans le quartier du « Rathaus Spandau », on découvre des maisons à colombages, des hôtels / « pensions de familles »  l’église Saint-Nicolas (Nikolaï).  Toujours plus loin.  Pour voir les signaux qui me sont peut-être adressés.  Envie de prendre des photos et plus encore de m’imprégner de ce calme.  Pour enfin redevenir sereine.

Puisque le S-Bahn ne roule pas là où je voulais aller, j’ai décidé d’aller aux galeries Lafayette.  Bien déçue : n’ai rien pas trouvé l’étole qui égaie(rait) la robe de cocktail au mariage de P. & P.  Pas non plus de pochette.  La mode allemande peut être si triste !

Pas résisté à l’envie de me rendre à la Gendarmenmarkt.  La « plus belle place de Berlin » disent certains guides.  Bien vu : l’église – pour la première des nombreuses fois où je me suis rendue ici – est ouverte.  Belle, simple, sobre, dans des tons que l’on n’a pas l’habitude de voir.  Apaisant.  Au fond de moi, un pincement et une pensée.  Blessante.

Ces églises protestantes se remplissent-elles encore le dimanche ?  Qui croit encore en Dieu ?  Cette sobriété à quoi est-elle due ?  Quand dans nos églises catholiques nous retrouvons tant de décorum qui nous détourne de la méditation et la prière, ici rien ne peut nous distraire si ce n’est – comme lorsque nous étions adolescent(es) – les « chapeaux » des grands-mères et les beaux garçons, les jolies filles.

Vendredi 24/07/2009

Nuit longue ou courte… selon.  B. est rentré à 3h.  Depuis, je n’ai plus pu dormir que par intermittence.

6h : sport !

Epuisée… alors que ces vacances devaient me permettre de récupérer !!!

Ce matin je suis allée à la « rencontre » de Jesse Owens au stade olympique.  Les explications restent très intéressantes même si on s’est déjà plongé dans le monde des J.O. de 1936, même si on sait que ceux de 1916 ont été annulés.  Restauré, ce stade garde les marques d’un certain passé comme une grande cicatrice que l’on a du mal à faire disparaître, à oublier.  Grandeur et décadence du Reich d’Hitler.  Suis de plus en plus touchée et confrontée à sa mégalomanie et aux conséquences de celle-ci.  Suis de plus en plus introspective et analytique face à tant de souffrance.  Serions-nous, chacun d’entre nous, capable d’entrer dans un tel schéma de pensée(s), ser(i)ons-nous tous capables de faire éliminer tous ceux que nous ne croyons pas « dignes de vivre » ?  A ce stade de mes vacances, je commence à le croire encore plus.

Le soir est descendu sur Berlin.  Je suis au bar de l’hôtel.  Et je regarde vers l’Est.  Ai commandé un Ballantine’s Finest + Coke et je repense à P., à ses voyages au long cours et à sa mort tragique.  Je me prendrai – tel Léo-Paul – pour Kerouac, Hemingway, ce soir.  Car les femmes écrivaines boivent du vin rouge !  Je resterai moi-même.  Emplie de paradoxes : fuyant la lumière et les mises en avant tout en voulant être remarquée.  Stein – Océans – fait preuve d’une grande lucidité : tous nous sommes faits des mêmes angoisses.  Aucune exception.

Les puzzles se font et se défont au fil des rencontres.  Souvent, une pièce fait défaut.  Elle est aussitôt remplacée par une autre.

Une pensée pour mes amies.  Que sont-elles devenues ?

Une pensée pour l’éclat derrière chaque masque.

Une pensée pour chaque larme derrière chaque sourire.

Et pourquoi pas inversement ?

Avoir l’impression d’être née une décennie trop tard, dans une mauvaise ville.

Et cette paralysie, toujours la même.

Quelques jours – même si j’ai travaillé chaque matin et/ou soir – j’ai fui la réalité de ce début de XXIème siècle.  Je suis entrée dans l’histoire par la petite porte et me suis emplie des sentiments, impressions, émotions des gens qui ont vécu la première moitié du XXème siècle.  Berlin ville chargée d’histoire ne me l’a jamais paru autant auparavant.  Berlin, une ville que j’aurais aimé faire découvrir à Papa plutôt qu’à ces hommes qui – d’une manière ou d’une autre – partagent un bout de mon existence.

Une voiture passe, tous feux éteints.  Et l’impression d’être dans un film.  Et tout enregistrer pour un jour écrire réellement, quelque chose de beau, quelque chose d’intéressant.

Un jeune couple.  Elle quitte la table.  Laisse son portable qu’aussitôt il examine.  Elle revient et fait semblant de ne pas s’en rendre compte alors que son écran est allumé.  C’est le début de leur histoire, probablement. Alors elle décide de ne rien dire.  Mais une fois la première faille survenue, ce détail comme tant d’autres referont surface.  Ce n’est pas « juste ».  Mais c’est humain.  L’amour des premiers instants ne peut absolument pas être gâché par de telles trivialités.  Trivialités qui s’accumuleront et qui feront cet amour se lézarder.  Cet aveuglement, conscient ou non…

Tout se télescope à nouveau dans cette tête qui ne semble plus m’appartenir.

Pour peu que l’on observe tout et tous depuis toujours, on peut comprendre ce qui se trame, on peut imaginer.  J’ai du mal  exprimer cette pensée si simple.  Des années d’observation nous permettent de prédire ce qui ensuite se passera vraisemblablement.  Cela n’a rien à voir avec la voyance.

Samedi 25/7/2009

Ambiance on ne peut plus tendue.  Pas un mot, pas un regard.  Je peux être glaciale, cassante, désagréable.

Après relecture des quelques alinéas écrits hier soir, je me dis que c’est à peine si on peut s’imaginer les souffrances d’autrui.

J’ai tant espéré de ce court voyage.  Mes attentes et espoirs n’ont pas disparu.  Ils ont grandi en moi.  Trop d’introspection tue l’introspection.

R. & S., vous l’ignorez, mais vous m’avez accompagnée durant ces quelques jours.  J’ai revisité les endroits que vous aviez aimés, j’ai repris certains chemins qu’ensemble nous avions empruntés.  P. aussi, tu étais là, à chaque instant, à chaque respiration.

Et aujourd’hui je me rends compte que ma première grande rupture, celle de février 2005, est définitive, irrévocable.  Un courrier pour le dire est-il bien nécessaire ou dois-je simplement garder le silence?  Laisser les mots s’en aller, ne plus penser et n’y plus revenir.

Dans ce taxi, qui nous emmène vers l’aéroport, je pense à vous, Mme J.  Berlin fait maintenant partie de ma vie comme il fait partie de la vôtre.

Tuesday
May292007

Berlin 2007

Ne se raconte pas, se vit.  Il ne m'a pas été indispensable d'écrire.  Est-ce d'avoir (trop) bien vécu?
Merci à vous, R. & S., de m'avoir accompagnée dans ce voyage au bout de l'imaginaire, au bout des émotions.

 

Saturday
May262007

Berlin - Today, Yesterday, Last Year, 17 years ago, 18 years ago

Dans cette ville où les boîtes aux lettres sont jaunes les poubelles "publiques" oranges, tout et/ou tout le monde, ou est-ce chacun?, trouve sa place.  Quelle est donc cette place?