June 2012 - 11 months after the first call

Nous nous croyons bien chez nous, dans nos habitudes si bien ancrées que nous en oublions la possibilité de découvrir d'autres ailleurs ou parfois nous sommes convaincus que tout est mieux ailleurs que chez nous, surtout au soleil du Sud (de la France?) et nous partons pour de mauvaises raisons.
Pourquoi l'Allemagne, pourquoi Munich, pourquoi partir, m'a-t-on régulièrement demandé ces derniers jours, ces derniers mois. Pourquoi pas me suis-je alors interrogée.
Sans préjugé négatif sur cette ville que je ne connaissais que des livres de géo et d'histoire, avec en tête l'idée d'une belle et agréable région, j'ai accepté cette nouvelle mission...
Et ce que peuvent dire les quelques photos de Bavière sur le net, et ce que peuvent dire les quelques textes sur la Bavière et Munich en particulier, n'est - comme souvent - en rien comparable à ce qu'ici je vis...
Fort probablement parce que j'ai moi aussi changé. Un rythme et un genre de travail différents, encore aucune habitude prise, et tout à découvrir!
Bien sûr, il y a des privilèges dont je jouis et dont certains ne peuvent pas jouir, comme partout, mais cela change-t-il la réalité de Munich ou juste une part de cette réalité?
On dit de Munich que ce n'est pas une ville mais le plus grand village d'Allemagne. Haidhausen avec ses petites maisons bavaroises, ses bâtiments colorés, ses églises blanches au clocher orangé, ses fresques illustrant les textes sacrés, ses Spielstrassen, ses cyclistes et ses piétons, son calme, ses commerces, ses galeries, confirme cette impression. En bordure de la vieille ville, à deux pas de l'Isar, Haidhausen, mon quartier reste un lieu quelque peu féérique...
Si le paradis existe, s'il est comme je me l'imagine, je n'en suis vraiment pas loin...
